“T’as besoin d’une voiture pour aller travailler, tu travailles pour rembourser la voiture que tu viens d’acheter. Tu vois ce genre de cercle vicieux ? Le genre de truc qui te donne envie de toute faire sauf de mourir vieux”. [1]
Pourquoi travaillons-nous ? Pour consommer ? Pour manger ? Pour se divertir ? Chacun a son opinion. Moi, je me pose la question suivante : pourquoi travailler pour manger si on peut manger sans travailler ? Si vous avez lu mes autres articles sur la permaculture (si non, je vous invite à les lire avant de lire celui-là!), vous avez sans-doute compris que cette méthode est révolutionnaire à mes yeux et qu’elle constitue une réponse à de nombreux problèmes sanitaires, sociaux et environnementaux. En plus de ça, la permaculture pourrait potentiellement permettre de faire un pas vers l’indépendance vis-à-vis du gouvernement et du secteur de l’agroalimentaire.
Un retour aux sources vous me direz ? Probablement… Une envie de vivre plus indépendamment du système actuel ? C’est certain !
L’agriculture intensive, un mode de production obsolète et polluant
Totalement dépendante de l’industrie pétrochimique, le monde a multiplié sa consommation de pétrole par 8 depuis 1960, pour atteindre le chiffre faramineux d’11.5 milliards de litres consommés chaque jour.
La France est un mauvais élève : 80 000 tonnes de pesticides par an sont consommés. Et c’est 90% des sols agricoles qui sont aujourd’hui inondés de pesticides. Utilisés par les agriculteurs pour faire face aux nuisibles (champignons, insectes, rongeurs, “mauvaises herbes”) et donc pour protéger les cultures, certains pesticides auraient en fait des effets cancérigènes avérés.
Pollution, exploitation, injustices ; l’agriculture intensive est défaillante, et un besoin de changer les modes de production s’impose plus que jamais.
L’agroécologie, une solution aux problèmes environnementaux, sociaux et sanitaires ?
On a tous déjà eu envie de tout lâcher pour aller vivre dans la “Pampa” et vivre d’amour et d’eau fraîche. Mais je vous arrête tout de suite, c’est pas en claquant des doigts qu’on pourra le faire. Mais ne vous en faites pas, le livre de Linda Bedouet, “Permaculture & agroécologie : créer sa micro-ferme” vous explique les étapes de mise en place d’une ferme agroécologique : financement, communication à employer, aspects pratiques et juridiques. L’auteure livre notamment des méthodes de plantation et plein d’astuces auxquelles on n’aurait jamais pensé !
Selon Pierre Rabhi, qui a préfacé le livre, si on a un petit bout de jardin, il faut en faire un acte politique et de légitime protestation. Préfacé notamment par notre ministre de la transition écologique Nicolas Hulot, il affirme que l’agroécologie est économe en eau, en énergies fossiles, booste la biodiversité, et crée des plants résistants aux changements climatiques. Ce sont selon lui des techniques modernes.
“Certains en doutent encore, qui voient la modernité comme étant les seuls technologies, les modes de vie ultra-connectés et souvent frénétiques. Mais qu’est-ce que la modernité si elle ne tient pas compte de la finitude des ressources naturelles, des enjeux climatiques, des inégalités ? Si elle reste aveugle et déconnectée de la solidarité, de la santé pour tous, de la citoyenneté ? C’est là toute la force de l’agroécologie ; concilier modernité et sobriété mais aussi complexité et accessibilité, expérience et ouverture.” Nicolas Hulot
La génèse de la permaculture
Ce mouvement est découvert (et non inventé !) en 1970 en Australie, provenant d’une éthique basé sur un mode de vie durable et pérenne.
Bill Mollison et David Holmgre, “découvreurs” de l’agroécologie, on commencé par de l’observation du terrain ; en étudiant des peuples Africains ils ont découvert qu’ils vivent depuis des centaines d’années en harmonie avec leur milieu naturel.
Ils ont donc tiré trois observations :
-Le respect de l’humain
-Le respect de la terre
-Le partage équitable
Ces trois observations sont aujourd’hui au coeur des principes de la permaculture. Ainsi, cette pratique est une version holistique des sociétés humaines avec une éthique très forte de contestation de la société de consommation. Elle appelle à l’organisation collective locale et est d’une certaine façon un véritable projet politique.
“Il nous faudra répondre à notre véritable vocation, qui n’est pas de produire et de consommer jusqu’à la fin de nos vies, mais d’aimer, d’admirer et de prendre soin de la vie sous toutes ses formes.” Pierre Rabhi
L’agroécologie vue par les agriculteurs
Infographie réalisée par le ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt
La suite très bientôt, où je vous parlerais un petit peu plus en détail du bouquin et des chapitres qui m’ont semblé indispensables. A très vite !
Valentine
Bibliographie
https://www.colibris-lemouvement.org/magazine/agriculture-chiffres-cles
http://www.entraid.com/articles/lagro-ecologie-chiffres
j’aime me promener sur votre blog. un bel univers. Très intéressant et bien construit. Vous pouvez visiter mon blog naissant ( lien sur pseudo) à bientôt.
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Merci Mélina pour ce commentaire !! N’hésitez-pas à vous abonner à notre page Facebook pour ne rien rater ! A très vite 🙂 https://www.facebook.com/AuroreVerteEjcam/
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