Depuis plusieurs années, le concept de ferme urbaine fait son apparition dans nos villes françaises. Outre leur aspect agricole, les fermes urbaines permettent de faciliter les liens sociaux et de renforcer les liens inter-générationnels. Mais ils ont aussi des vertus thérapeutiques et participent au mieux vivre dans les villes. Mais une ferme urbaine, qu’est-ce-que c’est ? Tout simplement l’implantation d’un espace agricole au sein d’une ville.

Les gestionnaires des villes voient dans ces projets de nombreux impacts politiques et environnementaux : réduction des émissions de gaz à effet de serre (diminution des déplacements routiers pour l’importation de fruits et légumes), recyclage des déchets (compostage et revalorisation de matériaux), voire même régulation de la température en ville (présence de végétaux). [1]
Et dans le sud, notamment à Marseille, ou soleil et chaleur sont souvent au rendez-vous, de nombreuses initiatives se mettent en place.
C’est le credo de l’association Heko Permaculture, fondée en 2016. Frederic Denel, son fondateur, est aussi co-financeur du documentaire « Demain, le film ». Il a notamment suivi une formation certifiée en permaculture et a travaillé plusieurs années auprès de l’association Fermes d’Avenir.
L’équipe de l’association et ses bénévoles travaillent actuellement sur trois projets majeurs : création d’un jardin pédagogique à l’école élémentaire de la Pointe Rouge, création d’un îlot potager dans un quartier prioritaire de la ville, et mise en place d’une oasis urbaine, offrant des services de proximité autour de l’agriculture urbaine.

Et c’est à propos de ce troisième projet que je voulais écrire, la ferme urbaine du Talus, car j’ai eu la chance de participer à un de leurs chantiers participatifs. Créée il y a un an maintenant, le chantier a pour objectif de revaloriser une friche urbaine laissée à l’abandon, et de la transformer en oasis de biodiversité. Les premiers résultats se font déjà sentir !

Au programme : travaux autour de la marre végétalisée, semis, repiquages de printemps, fertilisation des sols, cueillette pour les repas, et échanges amicaux entre tous les bénévoles ; étudiants venus du monde entier, instituteurs en reconversion, enfants et personnes plus âgées, le chantier est ouvert à tous !
Depuis le début du projet, la ferme a investi dans la création d’un poulailler, permettant la vente d’œufs et l’éducation à l’environnement. Progressivement, les bénévoles ont installé des toilettes sèches, une cuisine, ainsi qu’une terrasse.
L’énorme avantage de ce projet, c’est que tout le monde peut mettre la main à la pâte. Des tâches plus ou moins physiques sont proposées, chacun y trouve son compte. Et c’est ce qui importe, l’implication de toute la population dans un projet commun de valorisation des paysages urbains Marseillais.
Aujourd’hui, ce genre d’initiatives de création de ferme urbaine et d’éducation à l’environnement est indispensable pour structurer un nouveau mode de production et de consommation.
Il est probable que l’approvisionnement national et international en denrées alimentaires devienne complexe dans quelques dizaines d’années (dû en partie à l’épuisement des ressources fossiles). Les générations futures devront donc apprendre à se nourrir différemment et à revaloriser les milieux urbains plus intelligemment d’un point de vue environnemental.
Valentine
Annexes
-[1] Le guide urbain, votre ferme en ville, Lisa Taylor, Hachette, 2013
-Site web officiel de l’association porteuse du projet du Talus – Heko Permaculture
-Page Facebook de la ferme urbaine du Talus
-Site web officiel de l’association Fermes d’avenir
Belle idée ! La campagne à la ville.
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Rien de mieux, surtout avec les gros pics de chaleur prévus cet été !
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